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Kanchipuram, l’une des sept villes Saintes de l’Inde

Une des sept villes Saintes de l’Inde (son nom vient de « Puram » : ville et « Kanchi » : or ; d’où Kanchipuram, « la ville d’or », elle fut la capitale de la dynastie des Pallava pendant plusieurs siècles. Surnommée “la ville aux 1000 temples”, elle en compte encore une centaine – témoins de son passé – dont les murs semblent chanter des mantra(s). Kanchipuram, attire des milliers de pèlerins Shivaïstes et Vishnuistes.


La ville est aussi célèbre pour le tissage de ses saris en soie, très recherchés pour les mariages, mais un conseil ne les achetez pas ici, ils sont plus chers qu’à Chennai. Par contre, allez visiter un atelier de tissage de la soie est très intéressant.

C’est une vielle ville poussiéreuse sans charme en dehors de l’indéniable beauté de ses temples à l’atmosphère magique.

 

L’entrée des temples est GRATUITE. Vous pouvez prendre éventuellement un guide. Les temples sont ouverts de 6h30 à 12h30 et de 16h à 20h. Prévoir de la petite monnaie pour les gardiens de chaussures, les mendiants, et les nombreux prêtres…
Voici, les trois temples qu’il faut absolument voir, soit pour la beauté architecturale soit pour l’ambiance sacrée et religieuse.

 

Temple de Kailashanath (Pallava, 700/728) dédié au Dieu Shiva (Le mont Kailash est la demeure mythique de Shiva). Un peu à l’écart de la ville à l’ouest (2km). Cet édifice relativement petit mais de toute beauté a été édifié sous le règne du roi Rajasimha et de son fils le roi Varman III. C’est le plus célèbre, le plus beau et aussi le plus ancien temple Pallava, demeuré quasiment intact. Les spécialistes le considèrent comme un chef d’oeuvre de l’architecture et de la sculpture dravidiennes, par sa sobriété.

Nous arrivons par le jardin qui donne une harmonie au site. On passe par une petite porte pour accéder au sanctuaire. Passé le petit gopuram, orné de divinités et de motifs divers, on se trouve dans la cour intérieure. Face à l’entrée, un magnifique Nandi (monture de Shiva).

Le cloître intérieur de l’enceinte procure une certaine sérénité au lieu. Dans les cellules périphériques qui ponctuent l’enceinte intérieure, se trouvent de nombreuses statues, ainsi que des traces de fresques murales anciennes du VIIIème siècle. C’est la partie la plus intéressante du temple.

Le temple est recouvert de statues enduites de stuc blanc. Shiva est vénéré sous la forme du lingam dans la cella (saint des saints), accompagné de Parvati.

  Temple de Kailashanath

 

Temple d’Ekambareshvara : Vaste temple de 9 ha, dédié à Shiva, on accède à la cour intérieure en franchissant un colossal gopura de 60 m de hauteur, datant de 1509. Le mandapa (salle aux mille piliers – 540 en réalité) d’entrée du temple est un grand hall aux colonnes de granit sculpté, ouvert sur l’extérieur. On pourra détailler les nombreuses sculptures toutes différentes sur les piliers. Remarquer le Nandi faisant face à l’entrée du temple. A gauche, se trouve plus loin, le Kalyana Mandapa.

C’est dans une cour intérieure que se trouve le célèbre manguier sacré, considéré comme l’axe du monde, vieux de 3500 ans. Ses quatre branches donnaient des fruits de saveurs différentes, représentant les quatre Veda, il n’en reste hélas plus que deux. C’est ici que Shiva et Kamakshi (Parvati) se sont mariés, comme JC et Anne. A l’extérieur se trouve le bassin aux ablutions. Si vous le demandez, vous pouvez monter au somment de l’un des gopuram(s)

 

Temple d’Ekambareshvara

 

Temple de Varadaraja Swami ou Devarajswami, consacré à Vishnu, se situe à 1km de la ville en direction de Mahābalipuram. Le temple est entouré d’une haute muraille massive en pierre. Passé le gopura d’entrée, situé à votre gauche se trouve un merveilleux mandapa de 96 colonnes, sur les piliers, on remarquera plusieurs bonnes représentations des dix incarnations de Vishnu, admirablement ouvragés. Sur la gauche de ce mandapa, une chaîne façonnée dans un seul bloc de granit est suspendue à la toiture. C’est la partie la plus intéressante de la visite, car l’intérieur du temple n’est pas accessible aux non-hindous. Un grand bassin d’ablutions purificatrices se trouve à l’arrière de ce mandapa. En face de l’entrée principale, se trouve un grand djavasthamba (porte-étendard), long mât en laiton supportant la bannière du temple, et un Nandi.

  Temple de Varadaraja Swami

Information pratique :

  • Cette petite ville n’est située qu’à une 66 kilomètres de Mahābalipuram et 60 km de Chennai (Madras). Surtout ne pas y dormir, les hôtels y sont médiocres et souvent sales, comme sur tous les lieux de pèlerinages.
  • La distance entre les temples est grande. Louer soit un vélo ou bien après avoir négocié le prix, engager les services d’un rickshaw pour la journée (800 INR).
  • Vous devrez payer le droit pour prendre des photos 20 INR et 100 INR pour filmer, gardez précieusement le ticket avec vous.

Gingee

Une excursion à Gingee, un site hors des circuits touristiques, comme abandonné. Quatre anciens forts perchés sur plusieurs collines, situé dans un paysage granitique extraordinaire au milieu des rizières et d’une végétation sauvage peuplée de singes. A voir absolument, ambiance Rudyard Kipling ou Indiana Jones, bon pour la forme !

 

Temple de Venkataram, l’endroit est très agréable, pelouse verte entretenue. Au milieu de ce qui ressemble à un petit parc, se dresse un temple abandonné, vieux de 500 ans, avec un millier de colonnes.

Dans l’Inner Fort, au pied de la citadelle, nous pouvons observer divers vestiges qui sont éparpillés sur le site, comme le palais des mariages à six étages. Monter au sommet de la montagne est une expérience inoubliable, paysage sublime comme récompense.

 

Voir le gigantesque bassin aux éléphants, très impressionnant et les arbres centenaires d’une circonférence monumentale

Visiter l’autre colline et son fort de Krishnagiri. Amoureux de la grimpette, vous serez servis, les marches sont hautes, et se transforment parfois en de simples dalles qu’il faut enjamber, montée exténuante sous un soleil de plomb, sans aucun aménagement. Mais la vue est incroyable, magnifique etc. C’est un point de vue à 360° sur les environs. Tout simplement génial…

Au sommet, encore des colonnades, une sorte de mini-acropole et un temple. Et beaucoup de singes!

Attention, il fait chaud et c’est haut, avoir de l’eau avec soi. Prévoir deux ou trois jours pour tout voir.

Se trouve à 70 kilomètres à l’ouest de Pondichéry (1h20 de voiture)
Se situe à 123 km au sud Ouest de Mahābalipuram, (2h de voiture)

Festival de dance Indienne classique et traditionnelle à Mamallapuram

Pendant les sessions d’Ashtanga Yoga de fin décembre / janvier, Mahābalipuram accueille l’un des plus importants festivals de danse indienne classique à la fin de chaque année. Ce festival, organisé tous les ans, dure de 4 à 5 semaines du 26 décembre à fin janvier.

 

Différentes danses classiques y sont présentées, telles que : Bharat Natyam, Kuchipudi, Kathak, Mohiniattam, Odissi et Kathakali. Il y a aussi de la danse folklorique riche en couleurs. Le Tamil Nadu a développé et affiné cet art récréatif. La forme de danse folklorique la plus célébrée dans les villages est le Karagattam.

 

C’est une occasion unique d’apprécier les performances de la danse classique traditionnelle avec les meilleurs artistes du pays. Dans le cadre enchanteur du Temple du Rivage qui sert de toile de fond à cette manifestation, cela confère une atmosphère magique à ce festival.

Tirukalikundram

Visitez ce village dédié à Shiva. Pour son marché très sympathique de fruits, légumes et de fleurs, aux pieds de la colline des Aigles sacrés.

 

Au sommet du piton rocheux et boisé, construit au 16ème siècle qui domine Tirukalikundram se trouve le temple Vedagireshvar. Vous y accédez pieds nus en gravissant les marches (571), la vue y est magnifique, on peut observer toute la région et en particulier, le grand tank d’eau et le temple de Shiva en bas, Jusqu’à la mort du vieux Brahmane, deux aigles blanc venaient manger dans sa main chaque jour…

 

Le temple d’en bas de Bhaktavatsaleshwara vaut également la visite. Avec ses quatre gopuram, ses deux enceintes, au saint des saints se trouve Ganesh aux pieds de Shiva représenté sous la forme du lingam.

 

Située à 17 km de Mahābalipuram.

Prévoir de l’eau pour la montée du temple.

La ferme des crocodiles

Il y a dans cette ferme, 5000 crocodiles et alligators de toutes formes et tailles provenant de toute l’Inde et du reste du monde. C’est un centre d’étude et de reproduction pour les réserves naturelles de vie sauvage.

 

Le meilleur moment pour plus de frisson, c’est à 16h15 quand on vient les nourrir.

 

Pratiques :

Située à 15 km au nord de Mahābalipuram sur la route de Chennai, ouvert tous les jours de 8h30 à 17h30.

DakchinaChitra

DakshinaChitra est un centre pour les traditions vivantes des arts : arts du spectacle populaires, l’artisanat et l’architecture de l’Inde en mettant l’accent sur les traditions de l’Inde du Sud. Nombreuses expositions d’artistes.

 

C’est une organisation à but non lucratif.

DakshinaChitra est ouvert au public depuis décembre 1996. Le centre occupe dix hectares vallonnés dominant la baie du Bengale, à Muttukadu.

 

Attention jours de fermeture le mardi, ouvert de 10 à 18h,

Prix :

  • 200 RS.

DakchinaChitra, à Muttukadu sur la route de Chennai, à 35 km au nord de Mahābalipuram et 25 km du sud de Chennai.

Cholamandal, un village d’artistes

Le village d’artistes de Cholamandal, se trouve entre Mahābalipuram (40km) et Chennai (20km), c’est une création coopérative d’artistes, on découvre dans les très belles salles d’exposition vente, des peintures, des sculptures sur pierre, bronze, bois et métal d’artistes contemporains de qualité et un musé.

 

A l’intérieur de ce complexe, se trouve une boutique de souvenirs où l’on peut se procurer l’excellent livre, en anglais « Cholamandal An Artist’s Village* ».

 

Un peu plus loin de ce bel endroit, se trouve le « Garden Restaurent, Shiraz » cuisine persane et méditerranéenne avec des pâtisseries dans un très agréable jardin…

Garden Restaurent, Shiraz

Cholamanda est à 50 minutes de Mahābalipuram (40km) en voiture. On peut prendre le bus pour Madras (Chennai).

* Cholamandal an Artist’s Village, édité par Josef James, Oxford University Press, Chennai India. ISBN 019 566988 6

Book Cholamandal

Site Web :

Cheyyur, au sud de Mahābalipuram

Ce village se trouve hors des circuits touristiques, à 30 km au sud de Mahābalipuram, avant Merkanam, un peu à l’écart (6km à droite) de la route qui va à Pondichéry. On y trouve un temple ancien dédié à Shiva, l’entrée avec un gopuram, vaut la visite. On découvre un mandapa à piliers carrés ornés de chevaux cabrés avec des cavaliers dans le style Nayak. Un sanctuaire abrite la Déesse Pârvatī. Dans le deuxième mandapa, il y a d’intéressantes statues de Ganesha, Shiva Lingodhbhava, Kārtikeya* et de leurs épouses, ainsi que Brahmā. Dans la cour extérieure, on remarquera encore deux petits sanctuaires, l’un de Ganesha, l’autre de Murugan (autre nom de Kartikeya), les deux fils de Shiva et Parvati.

Environ 300 mètres plus loin, dans le même village, se dresse le temple de Murugan (Subramanyan). L’un des mandapa possède aussi des piliers décorés de hauts reliefs de chevaux dressés avec des cavaliers, ils ont été nettoyés récemment. Dans un renfoncement du temple, de nombreuses et fort belles divinités de procession « Utsav Mûrti » en bronze doré, sont gardées dans une pièce que protègent de gros barreaux de fer. Celle de Murugan, que l’on aperçoit sur le côté, accompagné de ses deux épouses, est splendide.

Cheyyur, se trouve au sud de Mahābalipuram à 48 km (1h de bus ou 45’ en voiture).

Le temple de Chidambaram

Chidambaram, est connu dans toute l’Inde pour son très célèbre temple dédié à Śiva (Shiva), sous sa forme de Naṭarāja, le « danseur cosmique », dansant la création (Ananda Tandava). Datant de la fin de l’empire Chola au XIIe siècle, ce complexe de 22 hectares, compte quatre grands gopuram(s) dirigés vers les quatre points cardinaux, ornés de bas-reliefs finement sculptés représentant les mythes hindous.

 

Le roi de la danse « Shiva Nataraja », est doté d’une forte symbolique :

 

  • Shiva se tient dans un « cercle de feu » appelé thiruvāsi qui symbolise la nature vibrante, rythmique, et cyclique de la vie.
  • Shiva prend appui de son pied droit sur le démon Mulayaga, symbolisant ainsi la suppression du mal de l’ignorance, avidya.
  • Sa jambe gauche levée symbolise le chemin qui conduit sur la voie du salut.
  • Avec sa première main droite, la paume est tenue en avant, dans le geste de patāka, qui symbolise la protection, la mise a distance de la peur.
  • Dans sa deuxième main droite, Shiva tient en un geste appelé le damaru-hasta, un tambourin (le ḍamaru) qui représente la création à travers le rythme vital, le temps qui passe.
  • Avec sa première main gauche, le bras tendu devant son corps, sa main pointe vers le pied et adopte la forme du mudra de kari-hasta, signifiant « Me voici ». Shiva recentre ainsi sur lui tout ce qui est, signifiant l’élévation et la libération à travers la jungle de l’ignorance.
  • Dans sa deuxième main gauche, Shiva tient le feu, le feu de la transformation, c’est-à-dire la force vitale, qui symbolise l’énergie vitale (Prāṇa).
  • Sur la partie gauche de sa tête, on voit le croissant de lune (Chandra), qui symbolise la plus haute connaissance, à la fois intellectuelle, sensorielle et émotionnelle.
  • Sur la partie droite de sa tête, se trouve en forme de poisson (Matsya) le Gange, qui symbolise l’eau dispensatrice de la Vie.
  • Sur la gauche de son corps, la ceinture qui vole au vent symbolise le retrait, la disparition de l’illusion (Māyā).
  • Autour de sa taille sur la droite de son corps, on voit un « Cobra Royale » lové autour de Shiva, symbole antique de fertilité, qui représente en fait à travers les vestiges des univers passés, le germe de toutes les créations futures ; l’immortalité.
  • Le visage stoïque représente une attitude courageuse dans la difficulté, sa neutralité, étant ainsi en équilibre.

 

Au sein du sanctuaire de Naṭarāja un temple est dédié à Pārvatī sous le nom de Shivakami, la parèdre de Shiva, c’est dans cet espace que sont représentées les différentes figures de danse du style Bharata natyam.

Situation :

Le temple de Chidambaram est situé à 60 km au sud de Pondichéry (1h30 de voiture de Pondy et à 3h30 de Mahābalipuram)

Le Temple est fermé de : 12H00 à 16H00

Kollywood, les grands studios de cinéma à visiter à Chennai

Les grands studios de cinéma sont surnommés Kollywood. Ils font concurrence à ceux de Bombay…(Bollywood) Il y a les studios AVM et les studios Prasad. Contrairement aux studios de Bombay, ils sont généralement ouverts aux visiteurs.

Il faut avoir la chance de passer un jour où il y a un tournage.

J’ai assisté au tournage aux studios Prasad, et j’ai trouvé cela très amusant, notamment en raison du contraste entre certains moyens logistiques très rudimentaires et certains appareillages hyper sophistiqués. Les décors en carton pâte dont la couleur me restait collée aux doigts, ce n’était pas mal non plus.

L’Inde reste le plus gros producteur de films au monde.

L’industrie du film en Inde est la plus importante au monde, elle produit 4 fois plus de films que Hollywood.

Ces films ont un énorme succès en Inde, mais aussi en Indonésie, en Irak, en Afrique : Égypte, Maroc, du Nigeria etc.

Pourquoi ne connaissons-nous ici presque rien de ce cinéma ?

Il a la réputation d’être superficiel, kitsch, sans créativité artistique. Les histoires, toujours les mêmes, sont des variations sur le thème de l’amour ou de la lutte du bien contre le mal, et les acteurs jouent des rôles très stéréotypés. Les caractéristiques de ces films sont : une durée de 3 heures, les scénarios sont toujours entrecoupés de chansons (5 à 6 chansons), de musiques et de chorégraphies fastueuses, un mélange savamment dosé comme les épices d’un curry. 

Les films, les chansons

Très commercial, ce cinéma répond aux attentes du public qui exige plusieurs danses, une histoire d’amour, de la comédie, du mélodrame, le tout, selon un mélange savamment dosé comme les épices dans un « Massala » ou un « curry ».

Contrairement à Hollywood où la musique est un genre en lui-même, dans le cinéma indien, les chansons et les danses font partie intégrante du déroulement de l’histoire et du scénario.

C’est un cinéma, standardisé à l’extrême et réputé pour son côté kitsch. En fait, il s’agit d’un langage cinématographique simplement différent du nôtre. Comme l’explique Anne-Gaëlle Doshi, consultante en 7e art du sous-continent :

« Le cinéma indien a des codes très stricts et très indiens qui voyagent assez mal en Occident, d’où la réticence, mais une fois qu’on a acquis ces codes, qu’on les a acceptés, on s’amuse beaucoup. »

L’année 2013 a été marquée par le centenaire de l’industrie du film indien « 100 Years of Indian Cinema ».

Photos

Vidéos :

Inde du Sud en musique

 

Un petit aperçu de Madras – Chennai :

Pour les films tamul – tamil :

Et aussi le site :