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Newsletter #5

le 1er septembre 2021

Bonsoir,
C’est la fin de l’été, le bonheur de vivre sans trop de barrière…et la rentrée qui se profile doucement avec la reprise des cours de Yoga début septembre. Le Yoga nous invite à cette recherche constante d’altérité et d’équilibre entre les forces opposées du Yin et du Yang, du féminin et du masculin (Pārvatī / Śiva) etc.

Om Shanti et bonne lecture !
JCG

Le « Temps circulaire » …

La pensée indienne
Pour rappel, la pensée indienne est basée sur une représentation cosmogonique de la vie et contrairement à la conception et à la perception de la plupart des occidentaux qui présentent l’hindouisme comme une religion polythéiste, pour les indiens le Divin est UN dans son essence.
Chez les anciens en Inde, le temps y est vu de manière cyclique ou spiralée, comme chez Hésychios d’Alexandrie, le grammairien (en grec ancien Ἡσύχιος / Hêsýkhios) qui a écrit que la vie est «chronos tou einai» le «temps de l’être». Si on renverse cette locution comme le propose le théologien Raimon Panikkar cela devient : «le temps est aussi la vie de l’être», et cela devient intéressant car la vie c’est la respiration, le mouvement d’inspiration et d’expiration, cette coordination de déplacement dans l’espace sur une ligne, un cercle ou une spirale qui ne va jamais en arrière, or le temps est rythme.

Raimon Panikkar

Le rythme

Dans la mythologie indienne on fait référence à la qualité du rythme qui peut être création ou destruction, comme le montre si bien Śiva (devanāgarī : शिव, le danseur cosmique ou «Natarāja» (le dieu des Yoguin) dans la danse appelé Tāṇḍava or Tāṇḍava nṛtya, (ताण्डवनृत्य).

Shiva Natarāja, Tanjore Museum, Tamil-Nadu – South India.

La qualité du rythme qui est soit « création » ou « destruction », c’est comme dans le Jaïna-Yoga décrit par le philosophe indien Jidhu Krishnamurti, la qualité du « silence », qui peut être « positif » ou « négatif ».

« Il est infiniment plus important de comprendre notre pouvoir de créer l’illusion que de comprendre la réalité. Ce pouvoir doit cesser complètement, mais non pas en vue d’obtenir la réalité ; on ne discute pas avec le fait. La réalité n’est pas récompense, le faux doit disparaître parce qu’il est faux et non dans le but de trouver la vérité.
Nous vivons dans l’illusion la plupart du temps. Nous avons des préjugés, des désirs, des croyances diverses, des opinions et des convictions. Mais tout ceci est le fruit de la pensée, de nos réflexions, de ce qui nous a été rapporté, des médias… Nous voyons le monde à travers le regard des autres. C’est pourquoi il nous est nécessaire, pour nous affranchir de l’illusion, de commencer par l’observer, par comprendre comment nous créons l’illusion, comment nous en arrivons à passer d’une perception immédiate et vraie de ce qui est à une perception gorgée de jugements de valeurs et d’émotions diverses.
Par cette attention, nous affaiblissons progressivement le pouvoir de l’illusion et saisissons la vérité. En effet, l’illusion est une perception erronée de la réalité, créée par la pensée. »
 Krishnamurti

« Oh yoguin, do not practice Yoga without vinyāsa …« 
Vāmana Ṛṣi (devanāgarī: वामन ऋ « ष), Yoga Korunta

Comment sortir de māyā (devanāgarī : माया), l’illusion, comment entrer dans le rythme, comment entrer dans le cercle ? La pratique du yoga est l’un des moyens. Le Yoga, c’est une respiration, c’est un mouvement, c’est une danse, le pratiquant appelé le sādhaka (devanāgarī : साधक) va grâce au rythme de sa pratique parvenir à mokṣa (devanāgarī : मो3), la délivrance, la liberté.

« Adorer Dieu en dansant accomplit toute inspiration et la voie de la délivrance s’ouvre à celui qui danse »

Extrait d’un texte ancien, cité dans « Les civilisations de l’Asie », aux éditions Casterman, ISBN 2-203-15707-0

Ce n’est pas par hasard, si Śrī K. Pattabhi Jois a appelé son livre « Yoga Mālā ». Mālā, c’est le chapelet de prière, comme un collier de perles que sont les postures, le fil en est le souffle victorieux de l’Ujjãyi ininterrompu, on ne va jamais en arrière, mais de perle en perle sans jamais en sauter une, en rythme. Dans le temps rythmique, les postures passent mais ne se répètent pas. Grâce au mūla-Bandha (: म4लब7ध), et à l’ujjãyi, la tension est constante dans le fil du collier.

Sri K. Pattabhi Jois, in Laksmi Puram, Mysore

Reprise de tous les cours de yoga le 1er septembre

Prochaine Matinée Intensive :
11 & 12 septembre 2021 :: Matinées Intensives d’Ashtanga Yoga
9 & 10 octobre 2021 :: Matinées Intensives d’Ashtanga Yoga

Prochain Séminaires :
Octobre 2021 :: Ashtanga Yoga à Athènes, Grèce
Novembre 2021 :: Ashtanga Yoga à Athènes, Grèce

Om Shanti,

JC Garnier


Newsletter #4

 » Être en quarantaine, le bouddhisme appelle cela une retraite. Dans la grotte de notre maison, comme les méditants des temps anciens, nous pouvons allumer consciemment la lampe de la compassion et de la connexion » Lama Willa Miller

Om Shanti et bonne lecture ! JCG

Le Yoga « chemin vers la plénitude » …

Voici l’histoire racontée par André Van Lysebeth, dans l’un de ses séminaires en Suisse :

Un cavalier solitaire montant un pur-sang arabe à la robe blanche-immaculée s’aventure dans le désert…, après des jours et des jours, il voit au loin un autre cavalier venant de la direction où il va, montant lui aussi un pur-sang arabe à la robe noir splendide.

Lorsqu’ils se croisent, ils se saluent, le premier dit « As-salam alaykom  » et le second répond « Wa Alykom As-slam ».
– Le premier un riche marchand demande : « Qui es-tu ? »
– Le second répond « Je suis la peste »…
Où vas-tu ?
A Dallas …
– Combien de gens vas-tu faire mourir de la peste ?
– 2 millions…
– Mais c’est beaucoup trop…

Et ils discutent comme des marchands de tapis autour d’une tasse de thé à la menthe sucré… A la fin de négociation, le marchand a obtenu du seigneur de la Peste Noire, seulement 500 000 mille morts. Et chacun part dans sa direction…

Quelques années plus tard dans le même désert sur le chemin de retour le riche marchand à la magnifique monture blanche croise le seigneur de la Peste noire, mais celui-ci est accompagné d’un autre cavalier à la mine altière.

« As-salam alaykom » « Wa Alykom As-slam »
La Peste Noire, prend la parole :
As-tu fait de bonnes affaires ?
Oui, excellentes, mais franchement je ne suis pas content, tu m’avais promis de tuer seulement 500 000 personnes or, il y a eu plus de deux millions de décès…, tu m’as menti…
« Désolé, mais non j’ai tenu ma promesse je n’ai tué que 500 000 personnes. »
– « Mais alors tous les autres… »
– « C’est mon compagnon, ici présent… »
– « Et qui es-tu toi ? »
– Je suis la PEUR… »

Renforcer votre système immunitaire
Le moyen le plus efficace pour renforcer votre système immunitaire est de réduire le stress, ce qui est l’un des avantages du yoga. Restez donc attentif à une saine pratique douce du Yoga, non gymnique et quotidienne (ne serait-ce que 15 à 20’).
Yoga et réduction du stress
Exemples de pratiques de réduction du stress pour différents âges et conditions : Yoga-Nidra, Pranayama, technique de méditation, do-in, etc.

Le sommeil
Les recherches actuelles démontrent clairement l’influence du sommeil sur l’immunité et sur les fonctions cognitives et révèlent l’importance de la durée du sommeil, de sa régularité et de sa qualité. Un sommeil sain est un des facteurs clés d’un bon système immunitaire et la pratique du yoga peut nous aider à dormir. Si c’est le soir alors il faut un yoga très doux et lent…

Avoir une alimentation équilibrée
Au milieu de tout cela, faites de votre mieux pour maintenir une alimentation saine et variée.

Gardez des liens relationnels
Restez en contact étroit avec vos amis et votre famille, même à distance grâce à WhatsApp, Skype, Face-Time ou autres…

En conclusion

  1. Pratiquez un yoga doux de préférence le matin. Cette pratique matinale favorisera l’endormissement et le sommeil réparateur. …
  2. Faire un dîner léger, nécessaire, au moins 2 heures avant le coucher. Il y a des liens entre alimentation et sommeil.
  3. Gardez des liens relationnels

Gardez la forme
ou la retrouver avec des compléments alimentaires

La médecine conventionnelle n’a d’autre possibilité que les traitements symptomatiques faces aux attaques de ce virus. Les médecines dites alternatives misent sur les moyens préventifs afin d’augmenter les défenses naturelles de l’organisme.

Pour stimuler votre immunité et aider votre organisme je vous conseils quatre produits :
La vitamine Cliposomale (contribue à réduire la fatigue et à maintenir le fonctionnement normal du système immunitaire pendant et après un exercice physique intense). Prendre 1 à 2 gélules par jour le matin.
Gemo-Vir, le grand protecteur de l’organisme (Cassis, Argousier et Aulme) efficace en cas d’infections aigues. Prendre en dehors des repas 7 gouttes matin et soir, diluées dans un grand verre d’eau.
Roy-Eau Astragale, cette plante a des propriétés adaptogènes, elle est traditionnellement connue comme tonique et énergisante, elle a un potentiel antiviral, etc. Prendre une ampoule matin et soir diluée dans un verre d’eau, avant les repas
Royal Haarlem Capsules, l’huile de Haarlem est un produit exceptionnel pour la sphère respiratoire, riche en souffre organique stimulateur et antiseptique. Prendre, 1 capsule par jour 15’ avant le repas.

Les remèdes Ayurvédiques
pour renforcer le système immunitaire

Guduchi = Tinospora cordifolia : augmente la quantité de globules blancs actifs et nettoie le sang

Amla, une source naturelle de vitamine C. La vitamine C renforce le tissu conjonctif ; ainsi des germes ne savent pas entrer si vite. Elle renforce notre immunité en aidant les globules blancs à se mobiliser pour lutter contre toute infection et augmenter ainsi notre protection contre les maladies. 

Chyavanprash, une pâte d’amla et d’épices qui augmente l’immunité Golden milk avec du curcuma, gingembre, cannelle chinoise, etc. 

Neem thé, son goût amer nettoie le foie et renforce le système immunitaire (qui aura moins de travail) 

Savon au neem, pour se désinfecter les mains et ainsi mieux nous protéger…

Prenez soin de vous et de vos proches

Om Shanti,

JC Garnier

Ashtanga Yoga News Letter 2

Bonsoir, Voici de quoi alimenter votre feu intérieur dans cette nouvelle Newsletter à la veille de Noël. Avec de bonnes résolutions de fermeté, de stabilité et d’endurance, prises pour l’an nouveau, vous repartirez de plus belle pour mettre en œuvre votre Sādhana Om Shanti et bonne lecture ! Jean Claude Garnier

 

Comment un mot ĀSANA amène une reflexion globale sur le yoga
Āsana आसन
Āsanam = posture de méditation
La racine verbale ĀS signifie : « s’asseoir »
Le suffixe «ana », signifie : « le fait de faire »
Āsana signifie donc littéralement « le fait de s’asseoir ou d’être assis »
« C’est cette croyance en un ordre cosmique, dont le rôle de l’art était de capturer, de rendre visibles les principes, qui a servi de base à l’établissement de la théorie de tous les arts dans l’Inde ancienne. »
Alain Daniélou (Approche de l’hindouisme).
Comme l’exprimait Sri T. Krishnamacharya, le yoga, c’est le cadeau de l’Inde au monde. Si on regarde attentivement, toutes les disciplines corporelles (gymnastique, aérobic, culture physique, danse, thérapeutique du corps et de l’âme comme la psychanalyse, etc.) ont emprunté quelque chose à cette science, connue depuis des millénaires en Inde. Pourtant, le Yoga classique est méconnu et il circule de nombreuses fausses idées sur ce sujet.

Le Yoga
Pour beaucoup d’occidentaux, le yoga, c’est uniquement le hatha-yoga (Haṭhayoga हठयोग), c’est-à-dire les exercices physiques, les postures ou « āsana ».
Approfondir le yoga, ce n’est pas apprendre une nouvelle posture de plus, ni de pratiquer une heure de plus chaque jour la méditation…
Il s’agit d’élargir le champ de sa conscience par le yoga de la connaissance : le jñānayoga ; le champ relationnel par le yoga de l’adoration : le Bhaktiyoga ; le champ de l’action écologique par le yoga de l’action : le Karmayoga.

Le Yoga n’est pas une discipline ésotérique mystico-fumeuse parfumée d’encens. Le yoga est une science exacte du corps en statique et en mouvement s’appuyant sur des connaissances d’anatomie et de physiologie, le prāṇāyāma est une science de la respiration s’appuyant sur des connaissances de la dynamique des fluides et de la circulation des flux nerveux, ce sont des sciences extrêmement cartésiennes qui ont été observées et répertoriées depuis des millénaires.

Avec la mondialisation, le yoga c’est dilué
Aujourd’hui le Yoga est connu dans le monde entier, malheureusement, il a été dépouillé de son contexte traditionnel y compris par de nombreux maîtres indiens pour le rendre plus accessible aux occidentaux (Desikachar, BKS Iyengar etc…). Il y a perdu de sa substance, de son authenticité…
Sri Tirumalai Krishnamacharya a étudié un peu plus de 3000 postures de Yoga de son maître Ramamohan Brahmachari dans une grotte proche de Manas Sarovar au Tibet. Dans son livre « Light on Yoga », BKS Iyengar en décrit seulement 602 ; Sri K Pattabhi Jois en enseignait à peu près autant si on pratique les six séries… Le Yoga Bikram se constitue de 26 postures, André van Lysebeth dans sa série dite de « Rishikesh » n’enseignait que 12 postures de base…
Il est évident que le Yoga s’est dilué…

La définition du Yoga :
Le mot « Yoga », vient de la racine sanskrite « Yug », qui veut dire lier, unir ou encore diriger et concentrer son attention. C’est donc une pratique qui amène progressivement le pratiquant à intégrer, au corps le plus matériel (le corps grossier) les différents corps internes ou corps subtils pour d’arriver ainsi jusqu’à l’âme. Pour cela nous utilisons les postures (āsana), les techniques respiratoires (prāṇāyāma), la concentration (dhāraṇā), l’écoute intérieure (pratyāhāra) et la méditation (dhyāna).

Les Yogasūtra
Patañjali,
dans son ouvrage sur le Rāja Yoga, les Yogasūtra (196 sūtra) décrit les principes et les techniques de réintégration psycho-physiques, c’est un manuel expliquant clairement comment pratiquer, comment aller du point alpha au point oméga. C’est une sorte de cartographie, de « GPS » sur la route du Samādhi.
Patañjali, sur les 196 aphorismes n’utilise que trois fois le mot «āsana »… il ne parle pas de « posture » du chien, du chat, ni du cochon ou du corbeau sur son arbre perché…, il parle de droiture, d’être bien dans son assiette, dans son équilibre physique et mental, il parle donc de la recherche du juste équilibre et attitude mentale intérieure dans les nombreuses possibilités du champ de la conscience.

Les Yogasūtra sont composés de quatre chapitres

  1. Samādhi-Pāda (समाधि)
  2. Sādhana pāda  साधन
  3. Vibhūti pāda  विभूतिपाद
  4. Kaivalya pāda कैवल्य

Dans le premier chapitre, du Samādhi-Pāda (समाधि), Patañjali décrit le Yoga et les moyens pour atteindre ce but, il ne s’agit pas d’être bien avec soi-même, mais d’ÊTRE. Cette quête de l’Unité, qui passe par l’Unité avec son Soi, puis avec l’Absolu, avec l’Univers…

Dans le deuxième chapitre, la Sādhana pāda, Patañjali décrit la pratique spirituelle, les purifications du corps et du mental par la pratique du kriyā yoga, c’est à dire la purification par l’auto-analyse et le développement de la prise de conscience de soi ; et l’aṣṭāṅgayoga, les huit parties du Yoga.

YS 2.29 (Sādhana pāda, chapitre de la pratique spirituelle), dans ce sūtra, Patañjali décrit le cheminement pour atteindre le samādhi :

Yama-niyam-āsana-prāṇāyāma-pratyāhāra-dhāraṇā-dhyāna-samādhayo’aṣṭāvaṅgāni
La pratique des postures ou āsana(s) constitue la 3ème, des huit étapes du yoga. Les postures mettent fin à l’agitation corporelle et rassemblent les énergies éparses. Elles ont pour but de remédier aux faiblesses de l’organisme et d’améliorer le système métabolique donc la santé globale. L’éveil de la conscience, amène à l’éveil de l’intelligence sensorielle, émotionnelle et à la lumière de l’âme.
Après avoir parlé des yama et niyama (YS 2.30 à 2.45), Patañjali aborde la posture et le prāṇāyāma. Ce sūtra ne contient que 3 mots mais il nous révèle pourtant l’essence des postures de yoga.
YS 2.46 (Sādhana pāda, chapitre de la pratique spirituelle)
Sthira sukham āsanam
Que l’on peut traduire par : La posture (āsana) doit être stable et immobile, ainsi que confortable.

sapin

Om Shanti,
JC Garnier

Dernière formation pour devenir professeur de Yoga

L’Ashtanga Yoga Institute a formé des enseignants et certifier des professeurs de Yoga depuis 1976 en France, Belgique, Italie, Hollande, Grèce et Inde. Avec les années, il transmet l’un des programmes de formation les plus aboutis. Les enseignements visent à donner aux étudiants des compétences pratiques fondamentales pour comprendre et commencer à enseigner l’Ashtanga Yoga avec succès.

En étudiant auprès de Jean Claude Garnier qui donne ici sa dernière formation, vous allez recevoir un portrait passionnant et global du yoga dans tout ses aspects, physique, psychique, mental et spirituel, en accord avec le programme européen adapté aux spécificités de l’Ashtanga Yoga.

L’intérêt de cette formation :

Vous allez bénéficier de plus de cinquante ans d’expérience de l’enseignement du Yoga de JC Garnier, de sa présence, de son soutient, de ses connaissances d’anatomie, de psychologie et de son immersion dans la tradition indienne.

La formation c’est aussi :

Un espace personnel où on va grandir grâce aux nouvelles expériences proposées. Chaque expérience amène une nouvelle connaissance de soi-même. En grandissant, on trouve sa limite. Lorsqu’on a trouvé sa limite, on poursuit sa croissance dans ouverture. Grandir, s’ouvrir, partager – C’est cela le dharma de la tradition indienne. Vous allez transmettre à votre tour ce que vous avez reçu, ce que vous avec reçu et compris de l’enseignement du Yoga.

Une seule condition pour cela :

« Sauća », la pureté du cœur pour recevoir la lumière.

« L’homme naît deux fois, lors de sa naissance,
puis lors de son apprentissage »
Emmanuel Kant (22 avril 1724 – 12 Février 1804)

Certification :

Ce programme de formation pour futurs professeurs de Yoga d’une durée cinq ans est conforme à la nouvelle législation européenne, est un programme certifiant.

Il y a une évaluation des connaissances pratiques et théoriques à la fin de chaque année. Pour recevoir votre diplôme, vous devez écrire un mémoire concernant un sujet de votre choix soit sur le Yoga en général ou l’un des ses aspects ou sur l’Ashtanga Yoga.

Date :

Les dates sont celles des matinées intensives (samedi & dimanche de 9 à 12h avec en plus les cours théoriques et pratiques de l’après-midi de 14h00 à 17h00).

Lieu :

+ Week-ends intensifs ont lieu à l’Institut de yoga de Bruxelles
+ Un séminaire de yoga par an soit en Grèce en Inde ou en France

 

Tarif :

Le prix de la prochaine formation est de 1700 € par an (10 WE). Si règlement par WE, 180 € par week-end, soit 1800 €), plus le prix du séminaire en fonction du lieu et de sa durée.

Les étudiants peuvent recevoir une facture officielle TVA incluse, des frais de scolarité à la fin de chaque année civile pour tous les cours suivis dans le cadre de leur formation.

Présence / Absence :

Vous devez être présent à chaque WE. Si pour une raison indépendante de votre volonté, vous ne pouvez être présent, le WE de formation est dû.

Professeur de yoga Louise Babar

Formée à la danse classique et à la danse moderne dans mon enfance, je m’initie au yoga à 18 ans au cours d’un voyage au Vénézuéla. De retour en Belgique, je suis des cours de Hatha Yoga et de Nada yoga (Son et yoga). En 2010, je découvre l’Ashtanga Yoga et suis les cours de Jean-Claude Garnier, auprès de qui je poursuis la formation pour devenir enseignante de 2012 à 2016.

Les bienfaits que m’apportent la pratique du yoga me poussent à approfondir ma connaissance de cette belle discipline, puis me mènent à vouloir la partager autour de moi. Ma pratique trouve donc son prolongement naturel dans l’enseignement de l’Ashtanga yoga, que je propose dans le respect et l’écoute des particularités de chaque étudiant.

Positionnement musculaire du plancher pelvien lors de la pratique (Mūla Bandha)

Dans la tradition du Yoga, il y a plusieurs positionnements musculaires (Bandha).

Le premier contrôle est « Mūla », le plancher pelvien, la base.

  1. à la fin de l’expiration, (quand vous êtes complètement à vide)
  2. vous montez le sphincter anal, (pas nécessaire de le contracter)
  3. Ce positionnement va entraîner la rentrée du bas du ventre

Quelle que soit la posture, le Mūla bandha produit l’énergie nécessaire pour une base posturale ferme.

Mūla Bandha est maintenu pendant toute la durée de la séance posturale.

En soi, Il n’est vraiment pas difficile de maîtriser Mūla bandha, c’est simplement une question d’attention, de concentration et de temps.

Sri K. Pattabhi Jois considérait qu’il fallait environ 5 ans pour le maîtriser complètement.

Le deuxième contrôle est « Uḍḍiyāna », le ballon abdominal. (Voir page)

L’ensemble « Mūla Bandha & Uḍḍiyāna » représente un système de sécurité protégeant le corps grâce à son action sur les fascias inférieurs du corps (tension réciproque des fascias droits et gauches).

Cet ensemble participe au contrôle de l’énergie dans le corps (Prāṇa)

Il ne suffit pas de serrer l’anus et de remonter cette sensation vers le centre de l’abdomen comme certaines personnes le pensent à tort pour que pour Mūla Bandha, soit présent. Non, ce serait trop simple…

Les invocations, ou chants dans la pratique de l’Ashtanga Yoga

Selon l’enseignement de Sri K. Pattabhi Jois, cette prière exprime le souhait de se libérer des illusions (Māyā) pour atteindre la connaissance suprême (Satcitānanda). Elle est récitée par les pratiquants avant toute pratique de l’Ashtānga-Yoga.

Le chant d’un début de cours

Présenté comme un moment de changement, une attitude intérieure, un rite de passage qui va du temps profane, ordinaire, au temps sacré.

Elle cherche à produire un retournement des sens qui dans le temps profane sont tournés vers l’extériorité, vers le temps sacré de l’intériorité afin d’accéder au sentiment d’unité avec soi-même.

C’est un temps consacré à l’éveille de la vie intérieure dans le cœur du pratiquant.

Après l’agitation du monde profane, ce recentrage permet de trouver « l’immobilité, le repos, le calme, le silence intérieur » du grec ἡσυχασμός (hesychasmos) « être en paix, garder le silence » du grec ἡσυχάζω (hesychadzo). Elle vise la paix de l’âme.

« Dieu s’est fait homme, pour que l’homme puisse devenir Dieu »
Athanase d’Alexandrie (Αθανάσιος)
298 – 373

 

 

अष्टाङ्गयोग मंत्रम्
वन्दे गुरूणां चरणारविन्दे
सन्दर्शित स्वात्म सुखाव बोधे ।

vande gurūṇāṁ caraṇāravinde
sandarśita svātma sukhāva bodhe |

निःश्रेयसे जङ्गलिकायमाने
संसार हालाहल मोहशांत्यै ॥

niḥ-śreyase jaṅgali-kāyamāne
saṁsāra hālāhala mohaśāṁtyai ||

 

आबाहु पुरुषाकारं
शंखचक्रासि धारिणम् ।

ābāhu puruṣākāraṁ
śaṁkhacakrāsi dhāriṇam |

सहस्र शिरसं श्वेतं
प्रणमामि पतञ्जलिम् ॥

sahasra śirasaṁ śvetaṁ
praṇamāmi patañjalim ||

 

vande gurūṇāṁ caraṇāravinde
sandarśita svātma sukhāva bodhe
niḥ-śreyase jaṅgali-kāyamāne
saṁsāra hālāhala mohaśāṁtyai

ābāhu puruṣākāraṁ
śaṁkhacakrāsi dhāriṇam
sahasra śirasaṁ śvetaṁ
praṇamāmi patañjalim

Traduction de Jean Claude en français

Om ()

Je m’incline devant les pieds de lotus du guru suprême.
Qui enseigne la Connaissance, éveillant l’immense bonheur de la révélation à soi-même.
Il agit tel le médecin de la jungle,
capable de dissiper les illusions et le poison d’une existence conditionnée.

 

Devant Patañjali, incarnation d’Adisesa, de couleur blanche, aux mille visages radieux (sous sa forme du serpent divin Ananta), à forme humaine sous les épaules, portant le glaive de la discrimination, une roue
de feu symbolisant l’éternité et la conque représentant le son divin.
Je me prosterne.
Om

Statue en granit d'un dévot en prière

Statue en granit d’un dévot en prière

Le chant de fin d’un cours

Après la pratique posturale, vient le moment du « chant de fin de cours » en sanskrit.
Après avoir échangé avec notre intériorité nous nous disons « au revoir ».
Nous allons prendre congé, en nous promettant une nouvelle rencontre.
Ce chant est une façon de rendre grâce, de remercier les maîtres de Yoga.
De nouveau nous allons nous ouvrir à l’extériorité afin de partager notre Paix intérieure avec le monde.
Puis en s’allongeant au sol, vient le moment pour l’intégration du cours (la position savāsana).

OM

स्वस्तिप्रजाभ्यः परिपालयंतां
न्यायेन मार्गेण महीं महीशाः ।
svasti-prajā-bhyaḥ pari-pāla-yaṁtāṁ
nyāyena mārgeṇa mahīṁ mahīśāḥ |

गोब्राह्मणेभ्यः शुभमस्तु नित्यं
लोकाः समस्ताः सुखिनोभवंतु ॥
go-brāhmaṇebhyaḥ śubham-astu nityaṁ
lokāḥ samastāḥ sukhino-bhavaṁtu ||

ॐ शान्तिः शान्तिः शान्तिः
auṁ śāntiḥ śāntiḥ śāntiḥ

Traduction de Jean Claude en français 

Om
Que tous les hommes soient protégés et vivent en Paix.
Que les dirigeants marchent sur le chemin de la justice.
Que le monde entier et les chercheurs de vérités soient sous la protection divine.
Ainsi l’existence sera heureuse pour tous.
Om, soyez en paix, allez en paix, partagez la paix…

Om-mandala

« Om, la syllabe sacré, est le tout, ce qui fût, ce qui est et ce qui sera; impérissable, elle est au-delà des trois temps. »
Māṇḍūkya Upaniṣad

Les trois points importants dans la pratique du yoga

Le point fort de « la guirlande de postures » (Yoga Mālā), enseigné par Sri K. Pattabhi Jois s’appelle « Le Vinyasa ». Il est décrit dans le quatrième śloka du Yoga Korunta :

En Sancrit devanagrari

« ट्री स्तनम् अवलोकय्é आसनम् प्राņआयाम द्रिस्थिहि »

En caractère occidental

« Trī stanam avalokayé āsanam prāņāyāma dristhihi »

Que l’on peut traduire par :

Le vinyāsa, les mouvements de liaison entre les postures, est composé de trois fondamentaux (Tristana) qui sont :

  1. La respiration (Ujjãyi Prãnãyãma – le souffle victorieux)
  2. Le contrôle du planché pelvien et du ballon abdominal (Mūla bandha),
  3. Le focus du regard (drishti) dans les postures (āsana).

Chacun de ces trois espaces (positionnement -Bandha) est l’un des composants de la technique de la respiration posturale appelée « ujjāyī prāņāmāya ».

Les 3 points ashtanga yoga FR

Quand les trois composants (Tristana) sont en harmonie, synchronisés avec le mouvement, l’enchaînement des postures de Yoga et son rythme, le pratiquant a atteint le tristana. Après avoir atteint le tristana, le pratiquant (le sādhaka) entre dans la 7ème partie de l’aṣṭāṅgayoga, la méditation (dhyāna).

La respiration ujjāyī est la base du « Vinyasa ». Le bon positionnement du corps dans les ãsana(s) résulte des Bandha(s), Drishti vient compléter cette trinité