Les grands studios de cinéma sont surnommés Kollywood. Ils font concurrence à ceux de Bombay…(Bollywood) Il y a les studios AVM et les studios Prasad. Contrairement aux studios de Bombay, ils sont généralement ouverts aux visiteurs.
Il faut avoir la chance de passer un jour où il y a un tournage.
J’ai assisté au tournage aux studios Prasad, et j’ai trouvé cela très amusant, notamment en raison du contraste entre certains moyens logistiques très rudimentaires et certains appareillages hyper sophistiqués. Les décors en carton pâte dont la couleur me restait collée aux doigts, ce n’était pas mal non plus.
L’Inde reste le plus gros producteur de films au monde.
L’industrie du film en Inde est la plus importante au monde, elle produit 4 fois plus de films que Hollywood.
Ces films ont un énorme succès en Inde, mais aussi en Indonésie, en Irak, en Afrique : Égypte, Maroc, du Nigeria etc.
Pourquoi ne connaissons-nous ici presque rien de ce cinéma ?
Il a la réputation d’être superficiel, kitsch, sans créativité artistique. Les histoires, toujours les mêmes, sont des variations sur le thème de l’amour ou de la lutte du bien contre le mal, et les acteurs jouent des rôles très stéréotypés. Les caractéristiques de ces films sont : une durée de 3 heures, les scénarios sont toujours entrecoupés de chansons (5 à 6 chansons), de musiques et de chorégraphies fastueuses, un mélange savamment dosé comme les épices d’un curry.
Les films, les chansons
Très commercial, ce cinéma répond aux attentes du public qui exige plusieurs danses, une histoire d’amour, de la comédie, du mélodrame, le tout, selon un mélange savamment dosé comme les épices dans un « Massala » ou un « curry ».
Contrairement à Hollywood où la musique est un genre en lui-même, dans le cinéma indien, les chansons et les danses font partie intégrante du déroulement de l’histoire et du scénario.
C’est un cinéma, standardisé à l’extrême et réputé pour son côté kitsch. En fait, il s’agit d’un langage cinématographique simplement différent du nôtre. Comme l’explique Anne-Gaëlle Doshi, consultante en 7e art du sous-continent :
« Le cinéma indien a des codes très stricts et très indiens qui voyagent assez mal en Occident, d’où la réticence, mais une fois qu’on a acquis ces codes, qu’on les a acceptés, on s’amuse beaucoup. »
L’année 2013 a été marquée par le centenaire de l’industrie du film indien « 100 Years of Indian Cinema ».
Photos
Vidéos :
Inde du Sud en musique
Un petit aperçu de Madras – Chennai :
Pour les films tamul – tamil :
Et aussi le site :