Nous connaissons tous les différentes et merveilleuses danses sacrées classiques indiennes reliées à Shiva, sous sa forme de Nataradja, le roi de la danse.
Il existe aussi de très nombreuses danses villageoises populaires ou sacrées, vivantes et colorées dans toute l’Inde jusqu’aux confins de l’Himalaya. Les spécialistes disent qu’il y a autant de danses folkloriques qu’il y a de langages différents en Inde, c’est peu dire.
J’ai admiré et parfois participé à quelques unes :
Au Ladakh, Tse Shu ou Nagrang, qui est une danse qui sert de prédiction aux oracles et les danses Kabgyat Gustor Gangon Tsedup et les danses masquées (Chams) à Leh en septembre.
Au Sikkim, la « chaam » (danse lamaïste religieuse dans les temples Gompas), la plus connue est le « Tse Chi » qui exprime la vie de Guru Rimpoché, en juillet ; il y a aussi la chaam qui a lieu en début février deux jours avant le Nouvel An tibétain, qui symbolise le combat du bien et du mal.
Au Penjab la Bhangra, à l’origine une danse folklorique pour célébrer la récolte des moissons, cette pratique a disparu avec la partition 1947. Dans les années 50 fut créée la nouvelle danse folklorique Bhangra, danse d’hommes très énergique. Il existe au Penjab d’autre danses comme : Luddi, Jhummar, Dhamaal, et Gham Luddi.
Au Rajasthan, il existe de nombreuse danses traditionnelles, comme la danse Kalbeliya ou « danse du serpent », la danse avec les pots remplis de feu ou « Chari dance », les pots que ces danseuses portent sur la tête sont une réinterprétation d’une cérémonie qui se déroulait pendant la cérémonie du mariage pour éclairer le visage de la mariée.
Au Gujarat, « Ghumna » qui signifie « tourner », cette danse de femmes se danse avec des bâtons. « Teratali dance », cette danse interprétée uniquement par des femmes sorte de prière adressée au Dieu Babaramdev (un des noms de Krishna).Elles tiennent entre leurs doigts, et leurs orteils de petites cymbales, « terah », veut dire : treize. La danseuse, assise, a donc, treize cymbales attachées en différents endroits de son corps.
Au Tamil Nadu, le Kalhaï kûtthu, plus un spectacle d’acrobatie que de la danse. Il est proposé par des troupes d’artistes itinérants accomplissant par exemple des sauts périlleux sur des perches, des échasses. Le Kolâttam, il s’agit d’une pratique villageoise très ancienne, une danse de bâtons que les danseuses entrechoquent selon divers motifs rythmiques. Le Bagavatha nadanam, cette danse religieuse, était exécutée dans le Madapam des temples autour d’une lampe à huile rituelle, dans le but d’honorer le Dieu Krishna.
A Mahābalipuram, lors de votre séjour pour pratiquer l’Ashtanga Yoga en hivers, de fin décembre et pendant le mois de janvier de chaque année vous aurez l’occasion de voir en première partie du spectacle du « Festival de Danse », quelques une de ces expressions folkloriques et colorées.
Voir : Les danses classiques indiennes