Archives de catégorie : Centres d’intérêts en Grèce

Séminaires en Grèce > Centres d’intérêts

LA GRÈCE & L’INDE

«La Grèce est l’incarnation de la beauté et de la lumière»
Pascal Bruckner

La Grèce et l’Inde ont une longue histoire commune. Pendant environ deux siècles, on connaît des royaumes indo-grecs, il s’agit essentiellement de territoires conquis par Alexandre le Grand.

L’Inde et la Grèce ancienne représentent de nombreuses affinités. En effet, entre la Déesse Athéna et la śakti, la grande Déesse indienne qui représente l’énergie créatrice féminine, aux nombreuses formes (DevīUmā, Pārvatī, Durgā, Lakṣmī, Kālī, Sarasvatī …), il y a de nombreux caractères communs, de nombreux mythes apparentés aussi bien entre-elles que dans leurs descendances « indirects ». Érichthonios, pour la Grèce, Gaṇesha ou Skanda /Murugan / Kārttikeya pour l’Inde.

  
Pārvatī                                                 Athéna   

Suivant Homère, Érichthonios est le fils d’Héphaïstos et de Gaïa (la Terre) : Héphaïstos essaie de violer Athéna ; du sperme se répand sur la cuisse de la déesse qui l’essuie avec un tissus de laine qu’elle jette à terre. La Terre, ainsi fécondée, donne naissance à Érichthonios, (ἔριον / érion, laine, et χθών / khthốn, la terre).

  

Érichthonios                                                                                     Patañjali

Selon le Śivapurāṇa, Pārvatī a conçue Gaṇesha, en mélangeant de la glaise (la terre) à des sécrétassions de sa peau.

Selon le Skandapurāna, Śiva aurait laissé échapper sa semence, qui fut ensuite récoltée par Agni, le dieu du feu. Celle-ci était si brûlante que le feu lui-même ne pouvait la contenir, alors il la versa dans la Gangā (le fleuve céleste). De ce fait, Agni et Gangā sont parfois considérés comme les parents de Skanda Kārttikeya. Gangā n’étant pas très maternelle, Kārttikeya passe pour avoir eu de nombreuses nourrices, parfois les sept Mâtrikā*, parfois les sept Krittikā, personnifications de la constellation de la Pléiade à qui il doit son nom de Kārttikeya. Le nombre important de ses nourrices lui vaut parfois d’être représenté avec six têtes pour téter chacune d’elles. En outre, Kārttikeya* naît systématiquement de façon extra-utérine, que ce soit au sein de Gangā ou au sommet de six ou sept montagnes différentes (Skanda signifie
« jet de sperme » ; du sanskrit, skand, « émettre »).

*Kārttikeya : Selon la mythologie grecque, « les Pléiades » « les sept Krittikā » sont sept sœurs, filles du Titan Atlas et de Pléioné (une Océanie nymphes aquatique mais non marines).

  1. Maïa
  2. Alcyone
  3. Astérope
  4. Célaéno(ou Sélène)
  5. Électre,
  6. Taygète
  7. Mérope

*Sapta mātrikā(s), les sept mères divines, furent progressivement considérées comme les parèdres (contreparties féminines) et śakti (Pouvoir de Création) personnifiées des différents Devā (Dieux).

  1. Brahmani est la śakti de Brahmā
  2. Vaishnavi est la śakti de Viṣṇu
  3. Mahesvari est la śakti de Śiva
  4. Indrani est la śakti de Indra
  5. Kaumari est la śakti de Skanda
  6. Varahi est la śakti de Varaha
  7. Chamunda (ou Narasimhi) est la śakti de Śiva

Ce sont également, pour certains auteurs, des formes dérivées de la déesse Chandī ou Chandikā, forme bienveillante et protectrice de Durgā. Elles sont la personnification des sept étoiles constituant les pléiades.

La voie de la tradition Orthodoxe

Faire le vide, trouver l’absence, afin de trouver la Présence…rencontrer le ciel dans la terre. Dans la tradition orthodoxe, c’est faire l’expérience qui importe, c’est par le vécut sensoriel et émotionnel que la rencontre se fait et non pas à travers une théorie ou une idéologie religieuse.

« Se voir soi-même dans un autre et dans l’aimé »
Le père Georges

pant7A

La tradition, c’est un vécut « charismatique », c’est le sens du mot communion, ce n’est donc pas seulement une mémoire historique des mots.

Toutes les Églises orthodoxes se réclament selon la tradition d’une fondation datant du Ier siècle de notre ère.

Comme la tradition hindouiste qui se veut fidèle aux Veda, la tradition des Églises Orthodoxes se veut être fidèles à l’Évangile, à l’enseignement des apôtres, à la foi, à la prière, à la Tradition. Cette « Tradition » s’appuie sur des témoins, appelés ici les Pères de l’Église, les Pères du désert, les instructeurs de la vie monastique, car leur travail d’ascèse et leur vie spirituelle sont éminemment doctrinaux. Ils sont comme les Rishi(s) de l’Inde ancienne avec toute la force provenant de l’expérience ascétique et le vécu du Divin à travers la prière.

Ce sont eux qui comme les Yogi, incarnent, font vivre et fleurir de génération en génération, la VOIE, le CHEMIN, dans leur vie et en transmettent toute la force.

La vocation du désert passe notamment par le Mont Sinaï, le Mont Athos et les monastères des Météores.

  • Le Mont Sinaï (montagne de Moïse) abrite le monastère Sainte-Catherine du Sinaï, appelé aussi monastère de la Transfiguration, qui attire de nombreux pèlerins. Pour aller au somment du Mont Sinaï prendre le Siket Sayidna Musa, qui passe dans le ravin derrière le monastère « la route aux 3750 pas de pénitence »
  • Le Mont Athos (La Sainte Montagne) réunit vingt monastères qui abritent environ 2 000 moines orthodoxes et d’autres chercheurs de vérité dans un paysage de montagne surnommé le « Tibet chrétien ».
    Pour séjourner au Mont Athos : Il est nécessaire d’obtenir un permit (le fameux « diamonitirion »). Pour l’obtenir, il faut s’adresser au Bureau des Pèlerins de Thessalonique, « Grafio Proskikiton 109 rue Egnatia – 54622 Thessalonique Grèce ». Donner votre date souhaitée d’entrée au Mont Athos, on peut écrire, envoyer un fax (00 30 2310 222424), un courriel (pilgrimsbureau@c-lab.gr), ou téléphoner (00 30 2310 252578). Le plus facile est de téléphoner. Le responsable parle français, anglais et grec va vous donner tous les renseignements utiles pour l’obtention du « diamonitirion ». L’envoi des pièces justificatives peut se faire par mail. On peut solliciter un renouvellement pour une durée de 4 à 8 jours à Karyès, la capitale administrative au Mont Athos (bureaux en haut des escaliers, à droite de l’église).
  • Les monastères des Météores ou les monastères suspendus au ciel (Μετέωρα Μοναστήρια), Athanase le Grand, est le fondateur du monastère de la Transfiguration ou Le monastère du Grand Météore. Aujourd’hui seuls six monastères sont encore en activité.

Kyrie Eleison           

La Prière du cœur est destiné à être répétée en permanence, sans distraction de l’esprit, comme un mantra. C’est la clef de voûte de la pratique spirituelle de l’Église d’Orient, qui conduit à l’union mystique avec Dieu.

 » L’homme est semblable à un arbre :
le labeur corporel représente les feuilles,
tandis que la garde de l’intérieur est le fruit.
Or l’Écriture dit :
Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits
sera coupé et jeté au feu « .
Il est donc manifeste que tout notre effort doit regarder le fruit,
c’est-à-dire la garde de l’Esprit ; nous avons besoin néanmoins
du couvert et de la parure des feuilles : c’est le labeur corporel.  »
Apophtegmes, Agathon, 8.

Tel sera l’enseignement des maîtres de l’hésychasme : ils ne cesseront de recommander avant tout d’être attentif à soi-même, de rentrer dans son cœur ; ou, selon l’expression de saint Jean Climaque, « d’aspirer à circonscrire l’incorporel (esprit) dans le corporel  », au lieu de le laisser se disperser au dehors. C’est ce que nous appelons Pratyāhāra et Dhāraṇā dans l’ascèse du yoga.

Mais à la pratique de l’invocation, il faut ajouter certaines conditions plus extérieures :

La première – la retraite dans la solitude et le silence, loin de toute agitation mondaine.

La deuxième – À la vie dans la retraite, la tradition hésychaste a ajouté dans la suite la pratique d’une posture corporelle déterminée et d’un certain contrôle de la respiration. C’est ce que nous appelons Āsana et Prāṇāyāma dans le Yoga.

« Qu’on n’aille pas penser, frères chrétiens, que seuls les prêtres et les moines ont le devoir de prier continuellement, et non les laïcs. Non, non. Tous les chrétiens ont en commun le devoir de se trouver toujours en prière. »
Grégoire Palamas

Dans la philosophie et pratique de base, il n’y a pratiquement aucune différence entre un ascète hindouiste et l’approche de Dieu dans la voie orthodoxe. C’est à travers l’ascèse du corps, le contrôle respiratoire et le contrôle du mental grâce à la répétition d’un mantra que l’on parvient à l’Ultime.

Pour allez plus loin :

  • Petite philocalie de la prière du cœur, Éditions du Seuil (1 novembre 1979) ISBN-10 : 2020053489
  • Philocalie des Pères Neptiques T.A1, Bellefontaine59 (1 décembre 2004) ISBN-10 : 2855899753
  • Vous pouvez lire l’excellent article de Jacques Vigne, intitulé « Non-dualité et Mystique Chrétienne », Vedānta et hésychasme, publié dans les Question de n° 99 et 100 (1995). Ce texte est une étude sur le christianisme et l’hindouisme, en particulier l’hésychasme, c.à.d, la mystique des Pères du désert, et du Vedānta.

 

La « Pâques Grecque Orthodoxe » en Grèce

Au printemps, en Grèce, la fête religieuse pour l’ l’Église Orthodoxe la plus importante est la fête de « Pâques » (à la différence des catholiques qui considèrent Noël comme une grande fête, sans cependant rivaliser avec Pâques sur le plan symbolique). Noël est évidemment célébré chez les orthodoxes, mais avec beaucoup moins d’ampleur que chez les catholiques. Les orthodoxes se réservent vraiment pour Pâques. C’est la fête du peuple grec. Chez les orthodoxes, on parle de « la fête de Pâques » et non « des fêtes de Pâques » comme chez les catholiques…

En effet, le « Christ » ressuscite, au même moment que la nature choisit sa renaissance végétale.

Très importante en Grèce, la Semaine Sainte déplace les foules. Différentes processions préparent à la « Résurrection » du Christ. Le jour du vendredi Saint, la procession de l’Épitaphe (épitafios) symbolise le linceul du Christ et son enterrement, elle est suivie par les fidèles tenant des bougies allumées, ils font le tour de la paroisse et des différents quartiers, des pétales de rose sont jetées sur le passage de la procession.

Chez les fidèles orthodoxes, la semaine de Pâques commence le lundi par une semaine de jeûne, très respectée par les grecs pratiquants (Le Carême dure 40 jours, viande, œufs et produits laitiers ne sont pas consommés par ceux qui respectent le jeûne), et non uniquement dès le jeudi comme chez les catholiques. Le dimanche de Pâques se transforme donc en une « débauche » de nourriture, avec l’agneau pascal etc., afin de célébrer la résurrection et la fin du jeûne.

Le samedi soir de Pâques, on prie et on assiste à la messe célébrée à l’église. A minuit, le pope (prêtre) annonce la résurrection du Christ dans l’avant-cour de l’église :  » CHRISTOS ANESTI « , puis, il allume le cierge d’un fidèle à la flamme du sien (la lumière du Christ). Les fidèles se transmettent cette lumière, en prononçant « Christos Anesti ». Les cloches de l’église sonnent alors à toute volée, les personnes brillants de joie, s’embrassent, se félicitent en se disant  » CHRISTOS ANESTI «  et le cierge allumé à la main, chacun rentre chez soi.

Avant de pénétrer dans sa maison, le chef de famille trace en haut de l’embrasure de sa porte avec la fumée du cierge, le signe de la croix. Ensuite, ces cierges seront gardés toute l’année près des saintes icônes.

On se met à table, mais avant de manger la soupe traditionnelle (maghiritsa), on casse mutuellement des œufs rouges, deux par deux, chacun frappe son œuf contre celui de l’autre en le tenant entre le pouce, l’index et le majeur de la main droite. On prononce de nouveau « Chritos Anesti », « Christ ressuscité ». Le gagnant est celui qui parvient à garder son œuf intact, une coquille non abimée est un signe de chance. Partout en Grèce, le dimanche de Pâques, on installe soit dans les cours des maisons ou sur les terrasses, soit dans des terrains vides ou à la campagne, des broches pour faire rôtir l’agneau pascal, enduit avec un mélange d’huile, d’origan et de citron.

Dans tous les cas, il ne faut pas oublier que la religion est vraiment le ciment de la nation grecque. Pendant les 400 à 500 ans de l’invasion turque, c’était le seul moyen pour les Grecs de garder leur identité nationale, les turcs ayant interdit l’enseignement de la langue grecque, et la pratique de la religion orthodoxe…. Toute proportion gardée, les Grecs faisaient comme aujourd’hui les femmes afghanes courageuses : apprendre en cachette à lire et à écrire, et à cuisiner les plats traditionnels…

Les icônes

Les icônes

Dans la tradition chrétienne orthodoxe, les icônes et leurs reproductions sont une tradition toujours importante. La « Pâques » est l’occasion de peindre de magnifiques icônes sur la passion du Christ et la douleur de Marie et de les offrir. 

Les œufs, peints ou colorés en rouge, sont offerts à la famille et aux amis. Les œufs sont des porte-bonheur, associés à la renaissance et à la vie nouvelle. Les œufs sont omniprésents dans la symbolique de Pâques qu’elle soit antique, juive ou chrétienne.

Dans certaines familles, il est traditionnel d’organiser une bataille d’œufs le jour de Pâques.

Kαλό Πασχά ! (Kalo Paska !) Joyeuse Pâques !

 Χριστός Ανέστη ! (Christos anesti !) Christ ressuscité !

Om Shanti

En dehors des bienfaits de l’Ashtanga Yoga, que faire à l’île d’Andros ?

Andros fait partie de l’archipel des Cyclades. C’est une île vaste, fertile et montagneuse. Chose rare dans les îles grecques, elle possède un grand nombre de sources et de torrents. Certaines vallées sont par conséquence très vertes. Les sentiers de l’île permettent des ballades entre les vignes et les arbres fruitiers. L’architecture est aussi très différente des autres îles : de grandes maisons néoclassiques aux toits couverts de tuiles. Andros est épargnée par le tourisme de masse. Elle attire surtout de riches Athéniens.

Andros est un paradis pour les amoureux de la nature et les randonneurs. Un réseau bien développé de sentiers permet de sillonner l’île.

Nos hôtes Sophia & Dimitri, très accueillants, vous proposeront de nombreuses possibilités d’excursions.

A voir absolument :

Le village de Chora, les plages de la côte ouest, le monastère d’Agios Nicolaos et celui de Panachrantou, ces nombreux villages pittoresques et charmants nous séduisent avec leur labyrinthe d’étroites rues dallées, en plus d’un soleil merveilleux.

Andros Island, merveilleuse plage

Andros Island, merveilleuse plage

La plage :

Le sable est agréable, la mer transparente et plutôt tranquille. Coté baignade, il y a donc ce qu’il faut mais à Pâques l’’eau est un peu fraîche !

Abandonnez-vous aux bienfaits de la pratique de l’Ashtanga Yoga, au bleu de la mer Egée avec ses eaux cristallines, aux randonnées, aux consultations d’ostéopathie, aux massages, aux rencontres avec les pratiquants du yoga, au repos, à la lecture, à la nage ou restez sur la plage à ne rien faire !

Quoi faire à Athènes en dehors de la pratique de l’Ashtanga Yoga

Nous vous proposons deux excursions :

Visiter la vielle ville « Plaka », allez flâner et boire manger sur une des terrasses très sympathique.

Pour tous les amateurs d’histoire !

Découvrez le passé historique d’Athènes lors d’une visite fascinante à pied, seul ou avec la compagnie d’un guide local spécialisé que vous trouvez à l’entrée de l’Acropole. Aventurez-vous au cœur de la cité antique de l’Acropole le plus connu des monuments grecs classiques, consacré à la déesse Athéna, site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, et découvrez la manière dont ce monument antique domine la ville qui est à ses pieds.

Tous les frais d’entrée et du guide, sont à votre charge.

Aux pieds de l’Acropole dans le théâtre antique, assistez à une tragédie Grecque le soir, c’est franchement magique.

Vous en voulez plus…

Pas de problème, il y a tellement de chose à faire ici.

Tout près de là, allez visiter le ressent musé de l’acropole, superbe bâtiment moderne très bien conçus où on attend avec impatience le retour des frises emmenées par lord Elgin (British Museum).

A voir au musée archéologique national, parmi ses merveilles le masque en or du roi Agamemnon trouvé à Mycènes.

Monter sur la colline de Philopappos (La colline des Muses), bien agréable en été car il y a un peu de verdure, admirer le point de vue panoramique qui s’étend d’un bout à l’autre d’Athènes notamment sur l’Acropole, jusqu’au port du Pirée.

Allez vous promener dans la rue piétonne Apostolou Pavlou, le dimanche matin en direction du marché aux puces, flâner là parmi les stands professionnels ou amateurs.

Efzones

Efzones

A la place Syndagma, aller voir la relève de la garde des « efzones ». (En regardant le bâtiment la relève vient de l’avenue située à votre gauche).

Si vous désirez faire quelques emplettes (souvenirs), allez faire vos courses le samedi dans la rue piétonne Ermou.

Entrer dans une des très nombreuses églises Orthodoxes comme celle par exemple située en plein milieu de la rue Ermou (piétonne) ou la chapelle Agios Dimitrios Lombardiaris, construite en bois près de l’acropole.

A Athènes, l’été grec est particulièrement chaud, sec et ensoleillé. Cette période, de juin à début septembre est donc idéale pour profiter des joies de l’été et notamment des bains de mer. En revanche, la canicule peut rendre difficile en début d’après-midi la visite des sites archéologiques. Donc ayez toujours de l’eau avec vous et des lunettes de soleil…

Autres informations complémentaires

  • Informations voyage, « avion » et « transfert » « bateau »
  • La « Cuisine Grecque – ελληνική κουζίνα »
  • Informations « Santé » en Grèce