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Le sanskrit, ses significations, l’écriture des Dieux

Une approche du Sanskrit « devanagari » (l’écriture des dieux), est fondamentale pour ceux qui désirent étudier la culture indienne et les disciplines lui appartenant comme l’enseignement du Yoga.

Par exemple : le  Yoga et de l’Āyurveda utilisent des termes en « sanskrit ».

Les postures, les placements et les positionnements corporels du yoga sont tous écrits en sanskrit

Généralement, ce sont des préfixes qui sont utilisés pour plusieurs postures dans le but d’en expliquer une variation, une direction, un sens.

  • Ardha, signifie « demi », « latéral »
  • Adho, signifie « vers le bas »
  • Baddha, signifie « lié »
  • Parivrtta, signifie « retourné » ou « en torsion »
  • Supta, signifie « renversé »
  • Urdhva, signifie « vers le haut »
  • Utthita, signifie « étiré »
  • Etc.

Connaître la prononciation et le sens du mot vous aide à comprend le symbolisme, les concepts spirituels et philosophiques.

Le sanskrit n’est pas seulement une langue sacrée, elle est aussi vibration, force.

« Le sanskrit a donc en propre la puissance transcendante »
et, à ce titre, il est « l’instrument technique du rite d’accomplissement de la présence et de l’action de Dieu »
 

P.-S. Filliozat

Pierre-Sylvain Filliozat

Pierre-Sylvain Filliozat

Avoir une connaissance du sanskrit permet d’évoluer dans votre pratique philosophique et posturale

« Le rapport à la langue originelle nous permet donc de nous repérer dans le temps présent et de jeter des balises pour l’avenir. Face au développement sauvage du yoga contemporain, il est bon de tracer des chemins sûrs dans la jungle des mots et des images et de mondialiser correctement la science yoguique. L’utilisation du sanscrit demeure la clé de la transmission. Elle est à l’ordre du jour. Il ne s’agit pas d’un retour rigide à la tradition. Bien plutôt d’une ferme assise pour servir la sagesse et en perpétuer la profondeur… »
Micheline Flak

 

A lire pour aller plus loin :

  • Le Sanskrit, souffle et lumière : voyage au cœur de la langue sacrée de l’Inde, par Colette POGGI, aux éditions ALMORA
  • Le sanskrit, par P.-S. Filliozat, (Que sais-je ?, 1416), Paris, aux éditions PUF, 1992.
Colette Poggi

Colette Poggi

Les différentes formes de musique en Inde

En Inde, comme vous le savez, tout a une origine divine. La musique vient donc des dieux. Brahma, le Créateur, a créé l’univers, le monde, par le son primordial – le chant « Ôm ».

Brahma, le Créateur, est donc un chanteur. D’ailleurs, tous les dieux de la mythologie indienne sont des musiciens : Shiva joue du damaru, Ganesh joue du mridang, Hamunan joue des cymbalettes sur poignées ainsi que du mridang, Sarasvati, elle, joue de la vina tandis que Krishna joue du bansurî, etc.

Il y a même un orchestre céleste, composé de musicien : les ghandarvas.

La musique indienne est très diversifiée. On peut la diviser en deux catégories, l’une consacrée à l‘expression dans les temples pour le Divin, l’autre destinée au plaisir du roi, des princes et au divertissement populaire.

Avec le temps et les changements géo-politique (invasions), la musique classique s’est scindée en deux ; celle du Sud, dite « carnatique » et associée à la danse, et celle du Nord, dite « Hindoustanie », intégrant l’influence Musulmane et Moghols.

Les instruments de base dans la musique carnatique sont la vina (un instrument à corde, appelé sarasvati vînâ ou vînâ carnatique) et le mridangam (long tambour à double frappe). L’ensemble est accompagné par la « tambura » (appelée « tampura » au Nord), qui produit un bourdonnement harmonique tout le long du concert (hélas remplacé aujourd’hui par un appareil électrique).

Au nord, c’est le sitar ou le sarode qui est utilisé, accompagné de tabla et dhaga. Célèbre instrument de percussion, le tabla a un son mâle tandis que la Dhaga a un son féminin. L’ensemble est accompagné par la « tampura ». 

La musique classique indienne est basée sur des principes mathématiques rythmiques. C’est sur ces bases ou structures rythmiques que le musicien va pouvoir à loisir improviser. Si la musique classique n’a pas de partition, il y a cependant des règles très strictes (on ne fait pas m’importe quoi).

Le raga définit le cadre mélodique du morceau joué. À chaque raga est associé un sentiment, une saison, un moment de la journée (aube, crépuscule, etc.).

La musique populaire 

A l’époque moderne, la musique populaire la plus répandue provient des films de type Bollywood inlassablement diffusée sur les chaînes TV et de radio, et même sur les téléphones portables. C’est une musique romantique, éclectique, qui intègre, en plus des orchestrations indiennes, des influences occidentales grecques, africaines, jazz, sud-américaines, etc.

La pop indienne connait aussi un succès grandissant ces dernières années. Elle représente plus de 30 % de la diffusion de la chaîne MTV-Inde.

La musique folklorique 

Il y a, en Inde, autant de musiques folkloriques qu’il n’y a de langues…et d’instruments de musique souvent fabriqués par les musiciens eux-mêmes.

Il y a aussi 

Le bhajan

Le bhajan parfois appelé kirtan désigne tout type de chant dévotionnel, le plus souvent une prière chantée en l’honneur d’une divinité.

Le qawwalî

D’origine soufie, nés au Nord de l’Inde au XIVe siècle, ces chants dévotionnels dédiés à Allah se classent en deux groupes : les hamd et les manqabat.

Le ghazal

Ce sont les chants d’amour dédiés à la femme dans la tradition musulmane venue de Perse. A résonance parfois mystique, ils n’ont qu’un couplet et sont quelques fois chantés sur un rythme syncopé. Si on les retrouve dans tout le monde musulman, ils ont été, en Inde, traduits en ourdou.

Les Bâuls, les fous de Dieu…

Les Bâuls (fous en bengali) désignent des groupes de musiciens nomades qui parcourent le Bengale et le nord de l’Inde en chantant des chants religieux et mendiant pour assurer leur subsistance. Ils adhèrent à une philosophie proche du poète et philosophe Kabîr. Les Bâuls ont influencé la poésie de Rabindranath Tagore. Il n’y a pas encore si longtemps, lorsqu’il n’y avait encore ni TV ni radio, le seul moyen de diffusion de la culture était par les gens itinérants, tels que les Bâuls. Pendant des millénaires, ils ont permis la transmission de la connaissance à toutes les couches de la société.

Pour allez plus loin :

  • Alain Daniélou, La Musique de l’Inde du nord, Paris, Éditions Buchet-Chastel, 1985.
  • Alain Daniélou, Origines et pouvoirs de la musique, Éditions Kailash, 2003. (ISBN 2842680901)
  • Alain Daniélou, Musiques et danse de l’Inde, Éditions Michel de Maule, 2007. (ISBN 2876232200)

Site web :

Hinustani Raga Sangeet Online : http://www.moutal.eu/index.php Site bilingue FR/EN, rares archives audio et vidéo à partir de 1902 ; émissions de radio sur les ragas.

Musiques de Bollywood :