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Chennai & St Thomas

Jésus, dit à ses douze disciples (dans le chapitre 10 de Matthieu, Verset 1 à 9)

V1. « Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité.
V2.  Voici les noms des douze apôtres. Le premier, Simon appelé Pierre, et André, son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère ;
V3.  Philippe, et Barthélemy ; Thomas, et Matthieu, le publicain ; Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée ;
V4.  Simon le Cananite, et Judas l’Iscariot, celui qui livra Jésus.
V5.  Tels sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes : N’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des Samaritains ;
V6.  Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël.
V7.  Allez, prêchez, et dites : Le royaume des cieux est proche.
V8.  Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.
V9.  Ne prenez ni or, ni argent, ni monnaie, dans vos ceintures… »

La tradition veut que St Thomas soit venu transmettre le message de Jésus en l’Inde en l’an 74 de notre ère.

La Cathédrale San Thome a été édifiée en 1504. Suite à un incendie, elle a été reconstruite en style néogothique de 1893 à 1896, puis complètement rénovée sous sa forme actuelle en 2006, sa flèche en pierre atteint 50 mètre de haut. L’édifice, conserve de nombreuses reliques (certains ossements) de Saint Thomas dans la crypte, sa tombe est située au milieu de transept (accès par l’entrée du musée à l’arrière de la cathédrale).

La cathédrale en soi n’a rien d’extraordinaire, mais la voir la nuit illuminée est un spectacle, on dirait un très beau gâteau en sucre blanc…

Au sommet du Mont Saint Thomas, le belvédère permet de découvrir un large panorama sur la ville de Chennai. La petite église Notre-Dame de l’Espérance (XVIe, mais sans intérêt architecturalement) s’élève à l’emplacement où serait mort l’apôtre.

Sur Little Mount, à trois km du Mont Saint Thomas, se trouve une petite grotte où méditait Saint Thomas, à l’arrière de la cavité se trouve une source qui est, bien sûr miraculeuse…

La « Pâques Grecque Orthodoxe » en Grèce

Au printemps, en Grèce, la fête religieuse pour l’ l’Église Orthodoxe la plus importante est la fête de « Pâques » (à la différence des catholiques qui considèrent Noël comme une grande fête, sans cependant rivaliser avec Pâques sur le plan symbolique). Noël est évidemment célébré chez les orthodoxes, mais avec beaucoup moins d’ampleur que chez les catholiques. Les orthodoxes se réservent vraiment pour Pâques. C’est la fête du peuple grec. Chez les orthodoxes, on parle de « la fête de Pâques » et non « des fêtes de Pâques » comme chez les catholiques…

En effet, le « Christ » ressuscite, au même moment que la nature choisit sa renaissance végétale.

Très importante en Grèce, la Semaine Sainte déplace les foules. Différentes processions préparent à la « Résurrection » du Christ. Le jour du vendredi Saint, la procession de l’Épitaphe (épitafios) symbolise le linceul du Christ et son enterrement, elle est suivie par les fidèles tenant des bougies allumées, ils font le tour de la paroisse et des différents quartiers, des pétales de rose sont jetées sur le passage de la procession.

Chez les fidèles orthodoxes, la semaine de Pâques commence le lundi par une semaine de jeûne, très respectée par les grecs pratiquants (Le Carême dure 40 jours, viande, œufs et produits laitiers ne sont pas consommés par ceux qui respectent le jeûne), et non uniquement dès le jeudi comme chez les catholiques. Le dimanche de Pâques se transforme donc en une « débauche » de nourriture, avec l’agneau pascal etc., afin de célébrer la résurrection et la fin du jeûne.

Le samedi soir de Pâques, on prie et on assiste à la messe célébrée à l’église. A minuit, le pope (prêtre) annonce la résurrection du Christ dans l’avant-cour de l’église :  » CHRISTOS ANESTI « , puis, il allume le cierge d’un fidèle à la flamme du sien (la lumière du Christ). Les fidèles se transmettent cette lumière, en prononçant « Christos Anesti ». Les cloches de l’église sonnent alors à toute volée, les personnes brillants de joie, s’embrassent, se félicitent en se disant  » CHRISTOS ANESTI «  et le cierge allumé à la main, chacun rentre chez soi.

Avant de pénétrer dans sa maison, le chef de famille trace en haut de l’embrasure de sa porte avec la fumée du cierge, le signe de la croix. Ensuite, ces cierges seront gardés toute l’année près des saintes icônes.

On se met à table, mais avant de manger la soupe traditionnelle (maghiritsa), on casse mutuellement des œufs rouges, deux par deux, chacun frappe son œuf contre celui de l’autre en le tenant entre le pouce, l’index et le majeur de la main droite. On prononce de nouveau « Chritos Anesti », « Christ ressuscité ». Le gagnant est celui qui parvient à garder son œuf intact, une coquille non abimée est un signe de chance. Partout en Grèce, le dimanche de Pâques, on installe soit dans les cours des maisons ou sur les terrasses, soit dans des terrains vides ou à la campagne, des broches pour faire rôtir l’agneau pascal, enduit avec un mélange d’huile, d’origan et de citron.

Dans tous les cas, il ne faut pas oublier que la religion est vraiment le ciment de la nation grecque. Pendant les 400 à 500 ans de l’invasion turque, c’était le seul moyen pour les Grecs de garder leur identité nationale, les turcs ayant interdit l’enseignement de la langue grecque, et la pratique de la religion orthodoxe…. Toute proportion gardée, les Grecs faisaient comme aujourd’hui les femmes afghanes courageuses : apprendre en cachette à lire et à écrire, et à cuisiner les plats traditionnels…

Les icônes

Les icônes

Dans la tradition chrétienne orthodoxe, les icônes et leurs reproductions sont une tradition toujours importante. La « Pâques » est l’occasion de peindre de magnifiques icônes sur la passion du Christ et la douleur de Marie et de les offrir. 

Les œufs, peints ou colorés en rouge, sont offerts à la famille et aux amis. Les œufs sont des porte-bonheur, associés à la renaissance et à la vie nouvelle. Les œufs sont omniprésents dans la symbolique de Pâques qu’elle soit antique, juive ou chrétienne.

Dans certaines familles, il est traditionnel d’organiser une bataille d’œufs le jour de Pâques.

Kαλό Πασχά ! (Kalo Paska !) Joyeuse Pâques !

 Χριστός Ανέστη ! (Christos anesti !) Christ ressuscité !

Om Shanti